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Confinement : pour ne pas le vivre seuls, certains optent pour la colocation improvisée

L'idée du confinement saison 2 angoisse certains Français.

Afin d'éviter de le passer dans les mêmes conditions que le premier, seuls voire isolés, certains s'organisent.

C'est le cas d'Audrey et Auriane, deux Bretonnes, qui ont choisi de rejoindre des amis à Toulouse le temps de la mesure.


Avant même l’annonce officielle par Emmanuel Macron, Audrey et Auriane, deux Bretonnes, installées non loin de Saint-Malo, sentent qu’un confinement se précise. Alors contrairement à la première fois, elles veulent s’organiser. Pas possible de reproduire les mêmes « erreurs ».

Dès que le couperet tombe, elles contactent des amis toulousains. « Nous avons déjà passé plusieurs semaines ensemble, lors de vacances notamment, on sait que ça se passe bien, donc nous leur avons demandé si on pouvait se confiner ensemble », raconte Audrey. Immédiatement leurs amis du sud de la France acceptent. « En même temps, en mars, nous avons passé de nombreuses soirées en visio ensemble, là au moins on pourra se voir physiquement », sourit Auriane. Mais voilà, les deux jeunes femmes sont vite rattrapées par la dure réalité. Entre Saint-Malo et la Ville rose, près de 800 km de route. Et surtout, un chien et un chat qu’elles ne peuvent pas laisser seuls. En quelques coups de fil, le sujet est réglé. Ce sera la belle-mère qui sera en charge du chien et les voisins viendront nourrir le chat. Reste désormais à organiser le départ. « Les avions et les trains sont hors de prix. Les gens se ruent sur les billets », détaille une des deux Bretonnes. Elles vont donc faire la route en voiture « histoire de ne pas avoir à dépendre d’une réservation ». Même si le plan de se confiner ensemble est alléchant presque séduisant quelques angoisses subsistent dans la tête d’Audrey et Auriane. « C’est vrai que de ne pas être chez soi peut être parfois pesant mais c’est surtout la durée indéterminée de ce confinement. On part sur quatre semaines mais une fois là-bas, si c’est plus, nous sommes coincées », souligne, la trentenaire. Mais ces « détails » de confort ne les font pas changer d’avis. Le maintien d’un « vrai » lien social l’emporte. Selon elles, les visios, même si elles ont pu aider parfois à briser l’isolement, elles ne suffisaient pas forcément. Si ce confinement entre amis n’avait pas pu se faire, le frère d’Audrey avait également proposé de les héberger afin de partager ce moment éprouvant mentalement à plusieurs. Le duo confie tout de même avoir l’impression de « ne pas respecter » à la lettre les règles sanitaires. « On sait qu’on ne doit pas forcément faire ça mais une fois là-bas, on fera en sorte de respecter le confinement et surtout de ne pas sortir », glissent-elles. Plus le temps de reculer, quelques jeux de société dans le sac et en route vers le Sud pour une durée… indéterminée.


Article rédigé par Anaïs Mustière de LaDépêche.fr

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